lundi 21 novembre 2011

- Boucle du Confluent 2011







Les 10km de la boucle du Confluent ou mon classique de fin de saison. Je m'y sens à l'aise, c'est bien organisé et l'ambiance est sympa, on y croise même pas mal de trailers égarés sur le goudron.








Après quelques instants passés à discuter aux alentours de mon stand, je pars m'échauffer une demi heure. Il fait bon, rien à voir avec les températures négatives d'autres éditions, mais aujourd'hui notre ennemi sera le vent.








9h45, pas vraiment joyeux juste avant le départ, sans doute un excès de concentration.



Mon plan est clair, essayer d'aller taquiner les 36 minutes, temps de passage au kilomètre à l'appui.









Je pars bien, environ dans les 20 premiers, sans essayer de suivre ceux que je sens hors de portée.


Je passe le premier km en 3'20", trop rapide et je lève un peu le pied, pour passer le second en 7'.




Nous sommes rapidement gênés par le vent fort qui ralentit notre allure en bord de Garonne.










Les km 3 et 4 défilent, je commence à prendre un peu de retard sur mes prévisions.









L'oeil toujours sur le chrono, je passe la moitié course en 18'24", c'est mal barré pour les 36'. Reste à maintenir le rythme sans craquer, ne pas laisser l'esprit divaguer et se concentrer sur la foulée et la respiration.







Je retrouve les bords de Garonne et le vent toujours aussi pénalisant, tout en menant une belle bataille avec mes deux compagnons de course.

On mène à tour de rôle, alternant moments de faiblesse et relances.





Au km8, je frôle la minute de retard sur mes prévisions et je commence à accélérer, autant que je peux, donc pas beaucoup.








A 400m de l'arrivée, je décide de tout donner, pour tenter d'améliorer le chrono et décrocher si possible mon compagnon basque.









A 100m de la ligne d'arrivée, je donne toujours tout, la photo est assez parlante.











Je reste à fond jusqu'au bout et juste avant l'arche finale, mon adversaire que j'ai maintenu juste derrière moi me donne un petite tape amicale dans le dos.




Un geste sympathique que je lui rends aussitôt avant d'en terminer en 37'06", 23ème sur quelques 900 partants.










Sur le coup je suis déçu d'être si loin des 36' mais après avoir analysé les résultats du haut du classement par rapport à 2010, j'ai constaté que le vent nous avait tous handicapés. Nous y avons laissé entre 20 et 30 secondes.








Et puis comme m'a écrit ma coach du temps où je faisais le lièvre sur les routes, 37 minutes, pas mal pour un trailer au long cours.








Après ce dernier dossard de l'année, place à un mois de récupération sans courir. Du temps libre pour randonner, rouler un peu ou simplement buller.

dimanche 13 novembre 2011

- La Ronde Villeneuvoise : Tribute to Gigi




En 2006, année de mon record sur 10km en 34'58", j'avais déjà couru cette Ronde Villeneuvoise organisée par une association locale et non signalée dans les calendriers des courses. Ma stratégie avait payé, course peu connue, pas de cadors et après un mano à mano avec un coureur rapide, j'avais remporté ce 10km en 37' et des poussières.




A cette occasion, j'avais été encouragé en de multiples endroits par une collègue, Gigi, qui habitait ce village. Aujourd'hui elle n'était pas là, terrassée par un AVC (accident vasculaire cérébral ) en septembre, elle est toujours dans le coma. Elle n'était pas là, mais je l'ai vue m'encourager à chaque croisement avec les routes où sa voiture aurait pu être garée.




La course.
Mes Nike Air Zoom Elite sont de sortie pour quasiment la seule fois de l'année. Entre ces chaussures légères et un fond de bidon dans le dos, je me sens bien léger par rapport aux trails habituels.

Le départ est donné à 10h et à part quelques gars qui font le 5km, je suis rapidement en tête. Volontairement, je prends un rythme en dessous de celui que je pourrais adopter et personne ne me dépasse.






Je suis avec 2 coureurs du Portet Athletic Club qui organise son 10 km le we prochain, Eric et le vainqueur de l'an dernier ici même. Eric cède assez vite et on court tout le parcours à deux, côte à côte.

Grâce à mon bidon , je bois de temps en temps et ne m'arrête pas au ravito. On tourne entre 3'40 et 3'50 au km, sans forcer pour moi.





Vu que ça va se jouer entre nous deux, j'ai prévu d'accélérer et de le décrocher si je peux dans le dernier kilomètre. Mais à deux kilomètres de la fin, alors que notre vitesse est stable, il décroche d'un seul coup.

Je jette un coup d'oeil à quelques centaines de mètres de l'arrivée pour constater qu'il ne pourra pas revenir. Je termine tranquille en 36'55", avec un vent contraire par endroits, mais une distance réelle de 9,6km.









Pas d'émotion particulière comme lors de ma première victoire où j'avais dû batailler, comme dit le proverbe " A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire".

Pour savoir vraiment où j'en suis, il faudra analyser le prochain chrono de la Boucle du Confluent, 10km mesuré FFA où il y aura des lièvres à suivre.





Pas de grands lots à la remise des prix, mais la course se fait pour une cause humanitaire.


Une coupe de plus, mon étagère n'a maintenant plus de place libre...





Et puis comme je l'ai fait au micro, je dédierais juste cette victoire à Gigi, en espérant qu'un jour elle sorte du coma dans un état acceptable.